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Les Herbes Folles de Alain Resnais

 
Je suis allé voir ce film un peu par hasard : la séance que je voulais était complète. Je me suis dit qu'un film d'Alain Resnais, ça ne pouvais de toute façon pas être entièrement mauvais. Effectivement ce n'est pas entièrement mauvais. Mais pas entièrement bon non plus...
    Le cinéaste multiplie les tentatives plus ingénieuses les unes que les autres, que ce soit du point de vue de la narration ou de la mise en scène, mais au service de quoi ? En prenant une histoire simple, visiblement sous le prétexte de composer des variations sur un même thème, le film devient rapidement simpliste et redondant. Au début, le cinéaste fascine par la liberté de ton qu'il impose à son récit grâce à une mise en scène sans cesse inventive et flamboyante qui va à l'encontre de bien des codes habituels du thriller. Cependant ce brio devient vite démonstratif et même lassant, certainement parce que le fond n'accroche pas assez pour nous permettre de rentrer pleinement dans le film. Les acteurs de leur côté cabotinent un peu, et, on ne sait jamais si leur diction théatrale et les dialogues parfois artificiels sont vraiment une volonté ou un écueil. En effet, le réalisateur donne à voir le film dans une représentation artificielle des évènements et dans une déconnexion du réel, comme l'image d'une réalité et non pas comme la réalité elle même (ce qui en soit, peut-être un principe cinématographique très pertinent). Mais il ne l'assume pas dans toutes les séquences, et reste donc un entre deux artistique déconcertant et perturbant. De plus, si la narration offre quelques perles (notamment dans l'utilisation de la voix off), et conduit les différents personnages à se rencontrer sans ficelles trop voyantes, elle ne sert pas de propos et ce conclue par un  twist qui laisse indiffèrent.
    Il reste donc de tout ça quelques séquences mémorables (la première notamment) et des plans-séquences très intelligents, mais pas de fil conducteur assez fort pour nous accrocher. Un bien bel emballage, mais pas grand chose à l'intérieur. C'est déjà ça...   

 

Away we go, de Sam Mendes

Away we go
Away we go 
Attention qui voilà ? Le nouveau film de Sam Mendes, l'excellent réalisateur de « American Beauty » et « Les Sentiers de la Perditions » (ainsi que « Les Noces Rebelles » et « Jarhead » que je n'ai pas vu) ! Alors, disons le tout de suite, ce petit dernier est loin d'atteindre les sommets de ses prédécesseurs, mais ce n'en était apparemment pas le but. Le réalisateur nous livre en effet une petite comédie de couple sans prétention, pleine de grâce et assez drôle.
    Surfant sur une touche « indie » (comprenez comme déjà expliqué : marginaux un peu barges et musique adéquate) il suit la trajectoire d'un couple qui cherche son nid, un endroit ou s'installer, pour préparer l'arrivée d'un futur bébé. Ce faisant ils parcourent l'Amérique, se rendant chez des connaissances afin de trouver l'endroit de vie idéal. Ce procédé permet à Sam Mendes d'une fois encore pointer du doigt les dérives de la société américaine, à travers des couples et des familles qui s'ils ne l'exorcisent pas de la même manière sont tous en souffrance et en perte de repère. Chaque personnage est effectivement réfréné dans ses envies et son mode de vie est une conséquence de ses frustrations. Mais contrairement à American Beauty dont il reprend la thématique, le film  montre ces blessures de façon outrancière, sur le ton de la farce. C'est très efficace et franchement drôle dans certaines séquences, néanmoins, comme souvent pour un film ne reposant que sur une seule idée, il montre assez vite ses limites. En effet, à mesure que le schéma se répète le film perd  peu à peu en intensité et fini de façon très convenue. Ce qui ne gâche pas le tout, mais m'a fait quitter la salle avec une impression de déception alors que l'ensemble reste pourtant très bon. Les acteurs sont eux très convaincant et composent des personnages pleins de second degré et d'ironie qui les rendent très attachant. La mise en scène, un peu plate, ne prend pas de risque mais permet au récit d'avancer et offre une réelle facilité de lecture.
    Un film à mon sens mineur dans la filmographie de Sam Mendes, mais quand même un agréable moment passé avec des personnages forts. Summertime !

 

Funny People, de Judd Appatow

Funny People de Judd Appatow
Funny People de Judd Appatow 
N'étant pas franchement un grand amateur de comédie US, je suis allé voir Funny People de Judd Appatow, nouveau maître ès rire américain, un peu sceptique, m'attendant à rire sur le moment mais surtout à vite l'oublier. Eh bien mal m'en a pris ! Non seulement on rigole (mais pas tant que ça finalement) mais on vit avec les personnages, et ils continuent de nous hanter bien après la séance. Ce film a le principal intérêt de ne pas enchaîner les gags, mais, un peu dans la veine d'un Billy Wilder de créer des personnages et de scruter les relations qui les lis, avec détachement et sans parti pris moral pour l'un ou l'autre. Comme le suggère d'ailleurs le titre, le film est un film sur des personnages comiques mais pas un film comique en lui-même. Il serait même plutôt grave et grinçant.
    Le réalisateur a le courage de prendre son temps, de ne pas chercher à assener ou enchaîner les gags ni à être efficace. Il étend son récit sur plus de deux heures sans que les enjeux sous tendant l'histoire soit exposés de façon trop flagrante, offre à ses protagonistes un quotidien tangible, et leur laisse l'occasion de grandir et de changer. Si les personnages sont grossiers, le scénario est lui tout en finesse, sans jamais étouffer par une intrigue sur-exposée comme c'est souvent le cas de ses films, et sans jamais humilier les héros. Au contraire il s'en dégage une vraie tendresse qui souligne en contrepoint la violence de l'univers dans lequel ils évoluent. L'univers de la comédie est décris comme un endroit ou soit on marche, soit on crève et ou un des héros « et moins drôle depuis qu'il a maigri »... Le film joue perpétuellement sur cette mise en abîme de la comédie et du facteur comique, ce qui lui donne une profondeur vraiment inattendue. Enfin, le destin du personnage interprété par Adam Sandler (qui prouve une fois de plus qu'il est un immense acteur) est  magnifiquement bien traité, sans aucune complaisance. Seule quelques séquences avec Leslie Mann semblent un peu de trop et donnent des « fins à répétitions ». Rien de bien méchant !
    Un film vraiment étonnant, éloigné de la pure comédie sans pour autant être rabat-joie  , et très touchant. Human after all ?   

 

Lucky Luke, de James Huth

Lucky Luke de James Huth
Lucky Luke de James Huth 
Jean Dujardin en Lucky Luke c'était une bonne idée. Daniel Prevost en Pat Pocker, c'était une bonne idée. Sylvie Testud en Calamity Janes, c'etait une bonne idée. James Huth à la réalisation, c'était même pas une idée... C'est nul, archi nul ! C'est simple, pendant une heure et demi de film j'ai eu la même sensation que pendant le quart d'heure de pub précédent : un vague intérêt pour de belles images, quelques répliques marrantes, est-ce que j'ai éteins mon portable, vivement que ça se termine. Le film ne manque pas d'ambitions et quelques passage restent réjouissant, mais le tout est tellement mal ficelé qu'il est absolument impossible de s'y intéresser.
    Le réalisateur se fait plaisir et sait manier sa caméra et jouer avec les effets, mais il a complètement oublié qu'il existe aussi la possibilité d'y inclure une narration ! De faire exister des personnages ! C'est vraiment un étrange sentiment que de regarder un film de James Huth : l'impression de contempler du vide, un panneau publicitaire à la rigueur... Toutes les situations semblent purement décrétées par le scénario, qui s'il repose sur une idée assez intelligente, ne laisse jamais le spectateur rentrer dans l'histoire pour la vivre. A aucun moment le montage n'insuffle un rythme à l'ensemble. Non pas du rythme, mais juste un rythme. On passe d'une séquence à l'autre sans savoir pourquoi ni comment et sans rencontrer aucune progression narrative. Les personnages n'évoluent pas d'un iota, ils apparaissent et disparaissent selon les scènes et le film (visiblement tronqué) ne les prend jamais en charge. La réalisation et le découpage en annihile de toutes façon toutes possibilités, et renforce l'impression que le film n'est qu'un prétexte à un exercice purement formel ou le réalisateur étale tout son savoir faire. Savoir faire qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs, car même dans ce qui semble le réjouir, il échoue à vraiment impressionner. Ses tentatives visuelles ne sont généralement pas bonnes, et de toutes façons loin d'être novatrices...
    Bref, passez votre chemin ! I'm poor lonesome cow-boy !

 

Humpday de Lynn Shelton

Humpday de Lynn Shelton
Humpday de Lynn Shelton 
Humpday est un film indépendant américain. Qu'est-ce qu'un film indépendant américain ? Techniquement c'est un film produit en-dehors des studios hollywoodiens. En réalité, c'est un film sur des adolescents, filmé élégamment, subversif juste ce qu'il faut pour être potentiellement culte, avec des personnages marginaux qui affrontent le passage à la vie adulte en faisant des trucs un peu frappés, et le tout saupoudré avec des standards des seventies. Et Humpday c'est bien, parce que c'est pas ça.
    Attention, il y a des bonnes choses dans le genre (Juno ou Into the Wild par exemple), mais bon, quand on en a vue un, on les a un peu tous vue. Alors que là, la réalisatrice s'empare des codes du genre et livre quelque chose de tout à fait diffèrent. Pour tout comprendre, il faut que je parles un peu du pitch : deux anciens copains que la vie a séparé et qui ont pris des routes opposées (l'un marié, l'autre globe trotter genre « j'ai fait l'amour avec un arbre ») se retrouvent, et, au cours d'une soirée arrosée, décide de participer au Humpday (un festival porno amateur) avec un concept « artistique » révolutionnaire : le premier film homosexuel avec deux hétéros... Bon, quand tu lis ça, tu t'attends à un film bien drôle mais superficiel du style « Hé Dude elle est ou ma caisse » (chef d'oeuvre !), et tu te dis « Sweeeeeeeet »... Grave erreur ! Humpday c'est beaucoup plus que ça ! La preuve ça a était sélectionné à Cannes... Et là tu te dis que ça va être chiant... Grave erreur ! C'est beaucoup plus que ça ! Non je plaisante... Bon, donc le film disais-je, sous des aspects légers est en  fait un sacré bout de cinéma. Plusieurs raisons à ça : 
    Le scénario a l'intelligence de ne pas mettre en avant l'un ou l'autre mode de vie, parce qu'après tout, on s'en fout, chacun fait ce qu'il veut (c'est les pères fondateurs qui l'ont dit). Mais il démontre, que justement, dans les deux modes de vie, remettre en cause non pas la liberté sexuelle, mais juste faire quelque chose de « diffèrent », de façon injustifiée et sans vouloir le justifier, pose problème. La possibilité d'aller au bout de ses convictions ne va pas de soi, dans un monde qui semble pourtant près à accepter n'importe quoi. La vitesse à laquelle les étiquettes se collent aux gens aux moment ou ils pense s'en débarrasser reste sidérante... Enfin, ça, ça n'a pas à voir avec la qualité du film c'est juste une réflexion...
    La mise en scène elle, colle parfaitement au propos en ne quittant pas les personnages d'une semelle, le plus souvent au plus près des visages et des corps. Si l'on excepte quelques tics à la mode un peu énervants (pourquoi faut-il forcement qu'il y ai des images floues et tremblantes ? c'est dans le cahier des charges du film hype ?) elle remplie bien sa tâche de nous embarquer dans l'histoire, de donner de la chaire aux protagonistes et d'offrir un second degré de lecture à quelques scènes clés.   
    En bref, un très bon film ! Another brick in the wall ? (oui j'ai décidé de conclure mes critiques par un titre de chanson, et ceux qui voient pas le rapport, bah ils ont qu'à chercher !).

 

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